Articles avec le tag ‘egypte’
« Un docteur peut en cacher un autre… »
Mohamed Morsi est né le 20 août 1951. C’est le 5e président de l’Égypte et le premier président élu démocratiquement au suffrage universel direct selon le mode du scrutin majoritaire à deux tours !
Il vient d’être renversé par l’armée suite aux tumultes de la place « Tahrir » supposée être le fidèle reflet d’une colère grandissante savamment orchestrée par l’opposition égyptienne en accointance avec les militaires qui avaient le consentement tacite des USA et la bénédiction des autres puissances européennes !
La situation en Égypte n’est pas sans rappeler les douloureux « évènements de 1991 » en Algérie. C’était, lors de l’arrêt du processus électoral par une minorité éradicatrice soutenue par l’armée au nom de la démocratie. Il s’en suivi alors une mascarade électorale, au nom d’une démocratie de façade. Le FIS parti légal, fut dissout et ses principaux dirigeants incarcérés avec de lourdes peines suite au réquisitoire du tribunal militaire de Blida…
Le parti de la Liberté et de la Justice dont sont issus les « frères musulmans » aux allures d’une vénérable confrérie, avait remporté le scrutin du 30 juin 2012 avec une petite marge soit 51,7 % face au commandant Ahmed Chafik (armée de l’air) et le dernier premier ministre du président déchu, Hosni Moubarak. Gamal Abd Enacer officier libre, s’était lui aussi allié aux frères musulmans en 1954 puis devenu président de l’Égypte, il se retourna contre eux, toute honte bue…
Morsi, le nouveau président aux débuts très prometteurs, avait dès le 12 août 2012, délogé l’impopulaire Conseil suprême des forces armées (SCAF) chargé de la transition depuis le chute du Raïs en disgrâce ! Le maréchal Tantaoui, est mis d’office à la retraite et sa déclaration
constitutionnelle révoquée. De fait, le président Morsi se retrouve ainsi nanti de tous les pouvoirs législatifs que les militaires s’étaient octroyés, lors de la dissolution de l’Assemblée du peuple, le 14 juin 2012. Le décret promulgué par le docteur Morsi qui lui confère des pouvoirs judiciaires extraordinaires, achève de dresser contre lui, une opposition en délire qui l’accuse d’autoritarisme. Sa « renaissance » ayant tournée court, Morsi est englouti par l’effervescence de la rue ! C’est le début de la fin…
Aux alentours de 21 heures, la décision du chef d’état-major et ministre de la défense, le général Abdel Fattah Al-Sissi a fait le reste…
Les dispositions de cette décision collégiale ont été approuvées par le ministre de la défense, le cheikh Ahmed Mohamed El-Tayeb,(proche de Moubarak et imam d’El-Azhar) le patriarche Théodore II (de l’Eglise copte) ainsi que par le chef de file de l’opposition le docteur Mohamed El-Baradei. Le putsch militaire est consacré le 03 juillet 2013. Pourquoi avoir associé un « DHIMI » (copte) dans des décisions capitales propres à un pays musulman ? Du jamais vu…
Réfutant les allégations de ses détracteurs et face à ce coup d’état militaire qui ne dit pas son nom, le président Morsi maintient son attachement, à la légalité démocratique des urnes et refuse ce coup de force arbitraire.
L’opposition applaudit ce « sursaut révolutionnaire » et s’appuie de facto sur la supposée impéritie du président et son soit disant attentisme pour soutenir l’armée qui va l’évincer manu militari !
Un précédent très grave en Égypte…
Contrairement au FIS qui a été largement infiltré, le parti des frères musulmans égyptiens est très fortement structuré. Certains affirment effrontément, que ce sont des civils qui vont gérer la transition en attendant les élections présidentielles anticipées !
Depuis quand, des civils, dans un pays arabo-musulman, dirigent-ils le pays ? Du jamais vu…
La révolution du 25 janvier était supposée apporter un grand bouleversement et un changement radical et brutal du régime de Moubarak ! Cette « révolution » a certes fait chuter le chef de la dictature militaire mais cette dictature est toujours présente et contrôle tous les rouages politiques et économiques du pays. De mémoire d’hommes, ce sont TOUJOURS des militaires qui décident dans les pays du tiers-monde ! Le reste, n’est que littérature !
Les généraux avaient annoncé, à la télévision égyptienne, ce mercredi 03 juillet 2013, qu’ils suspendaient la Constitution et mettaient en place un gouvernement de transition, mené par le président du Conseil constitutionnel. Le 04 juillet 2013, le président du Conseil constitutionnel égyptien, Adly Mansour, installé par le président Morsi en mai 2013, a prêté serment en tant que président par intérim, selon la constitution. (suspendue la veille ?) Il s’engage disait-il, à préserver le système de la République, à respecter la Constitution et la loi et à protéger les intérêts du peuple ! Absurde…
M. Mansour, désigné par l’institution militaire pour remplacer le président destitué, prête serment pour le respect d’une constitution « suspendue » et clairement ignorée et cela, au siège du Conseil constitutionnel ?!
Le président de Jure, monsieur Morsi est destitué de facto, de ses fonctions présidentielles.
Un grave précédent…
Le président Morsi et toute l’équipe présidentielle ont été placés en résidence surveillée au club de la Garde républicaine de la présidence suite aux premières mesures liberticides prises par la junte en place de fermer cinq chaînes de télévision, proches des Frères musulmans.
C’est dans une atmosphère délétère en Égypte, que les manifestants en délire, ont accueilli la nouvelle de l’éviction du président Morsi, confirmant dans une grande liesse, le mythe qui confère à l’armée un rôle de sauveur de la patrie. L’armée tant décriée hier en Égypte, est saluée aujourd’hui en héros. Pourquoi l’armée égyptienne n’a-t-elle pas réagi face aux frasques du pharaon déchu qui avait régné sans partage sur l’Égypte durant une trentaine d’années ?
Peut-on accepter en France, que l’armée démette le chef d’État français parce que le peuple dans la rue, réclame sa destitution ? Les démocraties occidentales, vont-elles consacrer le fait accompli et renier par là même occasion, leurs propres principes ? Le rôle important dévolu aux militaires aujourd’hui, est le signe d’un grand désastre en Égypte ! Ceux qui ont appelé à la destitution du président Morsi sont des opposants rabroués par les urnes donc minoritaires ! Comment peut-on se permettre de désigner les desiderata d’une « minorité » qui manifeste sous le pompeux vocable de : aspirations du « PEUPLE » ? Si une minorité donne de la voix pour imposer ses points de vues ou son projet de société que devient alors la majorité silencieuse ?
Que se passera-t-il si demain,les frères musulmans décident eux aussi, d’occuper la place ‘Tahrir » symbole de l’opposition et tribune politique pour faire tomber le nouveau régime qui sortira des urnes, après la transition ? La démocratie, c’est avant tout l’émanation d’un rapport de forces ! Si une minorité est brimée par la force, force est de reconnaître que l’armée est tenue de la protéger et de défendre ses intérêts sinon, l’armée doit être raisonnablement apolitique…
En cautionnant, ce mercredi 03 juillet la « feuille de route » présentée par l’armée, l’ancien chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique, fossoyeur de l’Irak de Sadam Hussein et Prix Nobel de la paix 2005, le docteur Mohamed ElBaradei 71 ans, n’hésite pas à afficher clairement ses ambitions pour une transition politique ! Quelle similitude avec le défunt Benhamouda qui avait mis en place en décembre 1991, son Comité national de sauvegarde de l’Algérie (CNSA) et organisait en 1993 une marche rassemblant plus de 100.000 personnes à Alger juste pour contrer la montée de l’islamisme représenté par le FIS (dissout) pourtant démocratiquement élu par les urnes ?! Cette aventurisme politique a coûté à notre pays plus de 300.000 morts et plus de 20.000 disparus !
On dénombre aujourd’hui en Égypte, plus d’une soixantaine de morts en trois jours à peine ?! Que se passera-t-il demain, si le l’Égypte venait à s’embraser dans les feux confessionnels de la vendetta ? Qu’Allah, nous en préserve…
Kamel SEDDIKI
Vu 16170 fois par 3990 visiteurs
    Un empire fondé sur les armes, a besoin de se soutenir par les armes.                                                                                                                   (Montesquieu)
La révolution arabe s’essouffle-t-elle ? Était-ce simplement un feu de paille ?
Tous les pays arabes sont pratiquement dirigés par un groupe factieux, issu d’un putsch ou d’un coup d’état militaire. Cette junte peut rester dans l’ombre et abhorrer une façade démocratique en se servant de civils comme pantins ou carrément imposer une dictature pure et dure !
Maudits soient les militaires qui font de la politique !
- Ils ont TOUS utilisé les richesse du pays, à des fins personnelles et familiales !
- Ils ont TOUS créé « une Nomenklatura » servile et ambitieuse.
- Ils ont asservi le reste de la population.
- Ils se sont assurés une rente.
- Ils ont dilapidé les richesses du pays, sans vergogne.
- Ils ont institué le clientélisme et le régionalisme. (Travail, logement, privilèges)
- Ils ont mis en place un arsenal juridique pour contrer tout opposant et le museler « légalement »
- Ils appliquent à la lettre, les recommandations de leur commanditaire.
Maudits, soient-ils !
Ben Ali avait jeté l’éponge pour se réfugier en Arabie Saoudite pour une Dolce Vita dans les douceurs du somptueux palais anciennement occupé par le roi Fahd à Djeddah.
Le premier ministre tunisien, Bedji Caïd Essebsi a visité l’Algérie 15 mars 2011 lors de sa première visite officielle. Puis ce fut le tour ensuite de Rachid Ghannouchi chef de file du parti islamiste tunisien, d’effectuer une visite officielle de trois jours à Alger sur invitation du président Bouteflika.
Bien sûr, l’Algérie a son mot à dire et ne peut rester dans l’expectative en ignorant superbement les grandes mutations géostratégiques à ses frontières.
C’est une règle communément admise.
Le chef du gouvernement tunisien Hamadi Jebali a présenté mardi soir au président de la République Moncef Marzouki la liste de son équipe gouvernementale.
Le silence tacite du pouvoir algérien vis à vis des évènements en Libye se passe de tout commentaire. Les grands de ce monde en avaient décidé ainsi…
On ne pouvait que négocier pour la défense de nos intérêts. Pour le reste, chacun pour soi ! On a sonné l’hallali et la curée avait déjà commencé…
L’Égypte par contre, est un autre enjeu ! C’est un acteur incontournable au moyen orient. Beaucoup d’intérêts sont en jeu…Israël ne permettra jamais un régime antisémite dans ce pays qui est infesté par le Mossad. Moubarak le pion, avait fait le nécessaire pour cela. Et c’est pourquoi tout a été fait pour que l’intérim soit assuré par des militaires qui seront les garants des intérêts d’Israël.
Les Egyptiens se sont aperçus de la supercherie puisque le véritable pouvoir occulte a été démasqué. Il s’est avéré que Moubarak n’était qu’un pion sous les feux de la rampe ! « L’armée est la garante des intérêts de l’Egypte » disait Tantaoui ! Entendez, les « intérêts » d’Israêl !
Obama mettra la pression et fera tout pour avoir les faveurs de l’AIPAC, principal lobby pro-Israël aux États-Unis. La lutte promet quand même, d’être âprement difficile.
Le pouvoir yéménite est fortement manipulé par les dirigeants saoudiens. Le Yémen est, ce que la Tunisie est à l’Algérie. Ils ne permettront jamais un régime radicaliste dans ce pays même si la moitié de la population serait finalement décimée par l’armée. Toutes ces gesticulations politiques tournent autour du maintien d’un régime qui leur serait fatalement inféodé.
Et c’est à ce prix seulement, que la paix sera rétablie au Yémen.
Vu 22699 fois par 4763 visiteurs
L’histoire de Youssouf le Véridique est sublime !
Sidna ( notre Seigneur ) Yacob ( Jacob-Israël ) était son père !
Benjamin était son frère utérin !
Il avait dix frères consanguins…
L’amour que son père lui vouait, avait fini par faire mûrir une jalousie morbide qui allait provoquer à son tour, une haine viscérale de la part de ses frères !
Ils demandèrent à leur père de laisser Youssouf venir avec eux dans la forêt et ainsi, il pourra jouer en toute liberté ! Ils revinrent le soir et prétendirent en pleurant que le loup avait dévoré Youssouf et Lui présentèrent sa tunique déchirée (faussement) ensanglantée ! En réalité, pour se débarrasser de lui, ils l’avaient mis dans un puits !
Il fut adopté par une famille de notables très en vue, en Egypte…
Il grandit et sa grande beauté devint évidente pour la femme qui l’avait adopté ! En l’absence de son mari, elle ferma toutes les portes et s’offrit effrontément à lui !
Et, c’est ici, que se révéla cette grandeur d’âme, cette beauté intérieure, cette pureté de l’âme !
Youssouf alors célibataire, refusa son offre et se rua vers la porte pour lui échapper…mais elle le retint par sa tunique et par derrière alors qu’il tentait en vain de s’enfuir !
A ce moment là , bien précis, son mari venait d’ouvrir la porte ! En le voyant arriver, sa femme se précipita en pleurs et se plaignit de ce jeune insolent qui avait tenté de la séduire !
Quel châtiment, lui réserves-tu ?
C’est faux, s’insurgea Youssouf, c’est elle qui avait essayé de me suborner…
Un parent à elle qui était avec son mari demanda à voir la tunique ! Elle était déchirée dans le dos ! Preuve, que Youssouf a été agressé ! Il n’est pas l’agresseur…
Toutes les femmes du palais eurent vent de l’histoire et tournèrent en dérision, à leurs manières, la femme du grand ministre.Cette dernière prit ombrage de leurs médisances et usa d’un stratagème machiavélique pour mettre fin à leurs commérages ! Elle les invita toutes à une collation et offrit à chacune d’elles un couteau et des fruits. Elle ordonna ensuite à Youssouf de se montrer à elles !
Quand elles le virent, elles furent tellement troublées par sa grande et très remarquable beauté qu’elles se tailladèrent les mains, sans se rendre compte !
Et s’exclamèrent à l’unisson :
–  » Loin d’ALLAH, que ce soit là , un être humain ! Ce ne peut être, qu’un Ange céleste ! «Â
Alors, dit-elle, vous voyez, celui que j’ai essayé de séduire mais qui s’est défendu ! S’il ne se plie pas à mes exigences, il se retrouvera en prison…
Seigneur, dit-il, la prison m’est préférable à ce à quoi, elles m’invitent et si Tu ne me préserves pas de leur infamie, je finirai par flancher et je serai alors de ceux qui méconnaissent ta loi !
Beauté extérieure et beauté intérieure !
Une dualité qui tiraille…
C’est la beauté intérieure qui l’emporte ! Vous avez dit, Apollon ?
Vu 13184 fois par 3049 visiteurs